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Radicalité Marocaine
26 septembre 2005

WEST BEYROUTH

WEST BEYROUTH

Le film : West Beyrouth de Ziad Douieri (1998)

Lieu de projection : Institut Français de Casablanca

Date : 24 septembre à 17h30

Après un rendez-vous galant annulé, rien de mieux que d’aller sombrer dans une salle de cinéma, afin de savourer ma solitude dans l’obscurité du 7eme Art. Comme la rentrée est gratuite pour les adhérents de l’institut français j’étais doublement encouragé d’aller voir ce film.

L’ambiance dans la salle était celle d’une séance de cinéma un samedi après midi. Du monde qui parle, des couples qui se collent, des cliques qui rient à haute voix. Moi je me suis casé dans un siége au fond à gauche dans la salle. Avant  la projection je lisais un très aride bouquin sur la constitution marocaine (voir Livres-que) Wow Salah, lâche pas…

Le film commence, je me rends compte que j’ai choisi une mauvaise place. Je vois rien ou presque. Que faire ? Je dérange quelques cinéphiles, ah maintenant c’est bien. On peut débuter

La première scène du film : Dans une école de la mission française à Beyrouth un jeune homme du nom de Tarek (le héros) défie la direction et son institutrice, en chantant l’hymne nationale libanaise pendant que l’ensemble des étudiants chantaient la Marseillaise.  Mise à part cette scène de nationalisme pompon, le film est d’excellente facture. Une sévère critique à notre mythe du nationalisme arabe et une mise à nue de notre faux conservatisme religieux.

Dans ce Liban de la guerre civile, marquée par les divisions religieuses entre chrétiens et musulmans. Deux jeunes hommes et une jeune femme vont briser ces barrières artificielles. Certes l’histoire du film ne raconte pas la guerre mais les tribulations de personnages qui subissent les effets d’un chaos, comme le désir de quitter le pays exprimer par la mère de Tarek et le refus du père. Les fléaux économiques comme la contrebande se propagent et la misère gagne de la place.

Aparté : «  Chez moi, il n’y a ni Beyrouth-Est ni Beyrouth-Ouest. Il existe qu’une seule Beyrouth. Ici il n’y a ni chrétien ni musulman, il y a que des Libanais » réplique d’une tenancière d’un bordel dans le film. Des fois la vérité sort de la bouche de ceux qu’on attend le moins. 

De mon point de vue non expert, je déclare que cette oeuvre est techniquement bonne. A part une scène ou l’ingénieur de son à laisser traîner un micro au milieu l’action, le côté technique est bien fait et la qualité de la photographie est excellente. Aussi la présence de cours passages documentaires donne au film une valeur historique.

La fin de mon film : le public applaudie timidement, je fais même, je quitte la salle sans voir l’autre film. J’avais faim

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