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Radicalité Marocaine
4 novembre 2005

Le tour du Maroc en 3O jours

Dans la revue commentée de l’actualité marocaine du mois d’octobre, il est question de la défaite du Maroc face à la Tunisie en foot. Aussi un petit survole du dossier épineux de l’émigration clandestine. Puis le racisme sans frontières, c’est le parallèle du mois entre les Actu au Québec et le Maroc. Enfin les perspectives sont réservées pour 2010, l’année de l’espoir. Bonne lecture…Ah, et bon Aid

Les Zactualités :

Zaki bouc émissaire :

Jamais un match de football n’a occupé autant de place dans les Hebdo-Mag. Comme c’était le cas pour le match Maroc/Tunisie. Après la défaite marocaine, l’encre continua à couler avec la même cadence. Badou Zaki n’avait plus le choix, il a cédé à la pression de l’opinion publique. Suite à la réunion du très démocratique bureau de la fédération marocaine de football, le coach national a remis sa démission. Ce limogeage (c’est le mot juste) est l’arbre qui cache la forêt.

La forêt du sport national qui souffre de désertification et de sécheresse chronique. Hormis les succès passagers d’athlètes de la trompe de Gerrouj ou des lionceaux de l’atlas. A part une démission collective des dirigeants marocains. Voila mon dernier mot sportif de l’année, promis.

L’émigration clandestine : Tous coupables !

Passant aux choses sérieuses, voire même tragiques. Le 29 septembre 2005, mort de cinq africains. Trois du côté marocain et deux du côté espagnol. Cet incident survenu aux abords de Sebta et Melillia n’a eu qu’un léger retentissement médiatique. Une semaine plus tard (6 octobre) Avec la mort de d’autres clandestins subsahariens. C’est le tournant du dossier.

Quelques faits : L’Union Européenne (U.E) a envoyé une mission d’observation dans la région afin de constater la situation de prés.  En même temps, Bruxelles promet une aide de 40 millions de dollars (le bâton et la carotte). Le Maroc installe des centres d’hébergement et de transit pour les immigrants subsahariens vers leurs pays d’origine. Une bavure marocaine : au lieu de retourner les émigrants chez eux, les autorités marocaines ont décidé d’écourter leur voyage, débarquement en plein Sahara désertique.

Le ciel est tombé sur la tête du Maroc. Le pays devient un axe du mal, un pays de barbarie. Une mobilisation médiatique d’une grande ampleur s’est déclenchée. Une armada de journalistes pour couvrir les événements a fait le déplacement.

D’un côté les médias officiels du Maroc et ses amis qui essayent de redorer le blason du Maroc. De l’autre des organes qui cherchent « la vérité » avec tout le moralisme propre aux européens sur cette question. Les Jean Pierre Tuquoi (Journaliste du quotidien Le Monde « spécialiste » du Maghreb) de ce monde ont laissé libre cours à leurs acharnements sur le Maroc.

Mais au fond personne ne sait vraiment ce qui se passe au nord-est marocain. Malgré la quantité astronomique de reportages produits, un brouillard médiatique domine, le risque de manipulation est élevé de la part des tous les protagonistes du dossier. Ce dont on est sûr à ce jour, c’est que le Maroc est devenu un pays de transit et l’Algérie partage notre destin sur ce dossier. Elle a donc intérêt à sortir de son laxisme. Pour l’Europe, il devrait considérer le Maroc et l’Algérie non comme des gendarmes pour ces frontières mais des partenaires dans le cadre une solution globale.

Enfin que dire devant ce drame. Ce que les mots étaient incapables d’exprimer, une image l’a résumé. La couverture de l’Hebdo Jeune Afrique « l’intelligent » : Un africain les larmes au yeux, les menottes au poignés, l’humiliation au cœur. C’est ridicule de la dire, mais J’ACCUSE. J’accuse la mondialisation de commettre un crime.

Le crime de nourrir les illusions du village global et d’un monde sans frontières. Des barrières ça existe encore. Même qu’on élève d’autres (le mur de la honte entre Israël et la Palestine) et on agrandisse les anciennes (les barbelés entre Sebta et Nador) Pendant ce temps la fracture Nord/Sud s’élargit. Comme dit la chanson « à quant le jour ou tout le monde pourrai grader la face »

Parallèles : Racisme -hélas- sans frontières : 

« Le Maroc ne veut pas devenir la poubelle de l’Europe » C’est en ces mots qu’un haut responsable marocain a répondu à un journaliste, au sujet du refoulement des émigrants clandestins aux frontières sahariennes de l’Algérie et de la Mauritanie sans eau ni nourriture. En parallèle, il y un autre ignare Doc. Mailloux - je vous passe ce qu’il dit - mais c’est du pareil au même.

Du racisme dans ces pires manifestations : considérer des êtres comme des sous-hommes. De Nador à Montréal, la même bêtise humaine, la même nécessité d’indignation. Une chance que des Mohamed Lotfi existent dans ce monde (Bravo pour le dernier  papier). 

Perspectives : 2010, l’année de tous les espoirs ?

Ce mois-ci les perspectives seront à long terme. Disons 2010, pourquoi cette année ? La fin de la première décennie est une période charnière pour le Maroc. C’est l’année ou le Maroc devrait accueillir 10 millions de touristes et l’année ou la pauvreté devrait baisser de moitié. Pour tout dire, c’est l’année de tous les espoirs.

Oui vous avez bien lu en 2010 des 5 millions de pauvres (14,3 % de la population) il ne devrait en rester que la moitié. Cette idée est la pierre angulaire de la dernière trouvaille du pouvoir l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) Est-ce vraiment sérieux ou est-ce là du marketing politique ? Qui vivra verra.

Maintenant, le peuple marocain comme à son habitude est dans l’attentisme. L’année 2010 est à nos portes, possible qu’elle ramènera avec elle démocratie, liberté et prospérité.  Ceux d’entre vous à Montréal qui souffrent du mythe du retour pourraient réaliser « leurs rêves ». Tant qu’à attendre, je laisserai les nouvelles culturelles pour 2010, probablement par miracle le Maroc aura une vraie vie culturelle en cette année fatidique.

 

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